Interview de Lucy Griffiths Sydney Morning Herald 2008 - Inscris-toi gratuitement et surfe sans pub !
Des filles dans la forêt
Article de Michael Idato paru dans le Sydney Morning Herald le 18 février 2008.
L'interprétation populaire de Dame Marianne-l'archétype de la demoiselle en détresse, chapeau pointu sur la tête, qui a constamment besoin d'être secourue- n'était pas vraiment attirant pour l'actrice Lucy Griffiths quand elle a été engagée dans la nouvelle adaptation de Robin des Bois de la BBC. "Je voulais lui insuffler de l'obstination, qu'elle aille à contre courant," dit l'actrice,"et, dans ce sens, ça l'a rendu moins vulnérable et moins"conte de fée"."
Lucy Griffiths est reconnaissante au créateur de la série et chef des scénaristes, Dominic Minghella (Doc Martin),pour le ton qu'il a donné à la série et pour avoir donné à Dame Marianne un nouveau nom (Il a remplacé l'anglais Maid par Lady ce qu'on pourrait traduire par Demoiselle d'honneur et Dame) et un alter-ego masqué connu sous le nom de "Veilleur de nuit". "Parce qu'elle doit jouer cet alter-ego, une sorte de Robin de Bois féminin, elle prends une toute autre dimension," dit Griffiths.
Quand elle a acceptée le rôle, Lucy Griffiths avait peur d'être influencée par les inteprétations antérieures de l'histoire. "Le film le plus important [Robin des Bois, Prince des Voleurs avec Kevin Costner datant de 1991] était légèrement avant moi et le seul film plus récent était une parodie [Sacré Robin des Bois de Mel Brook datant de 1993] et ce n'est pas là que j'ai puisé mon inspiration" dit elle. "Tout ce que je devais faire je devais le faire avec mes idées sur Marianne et le script de Dominic, et tout cela semblait aller main dans la main. Je savais que je ne voulais rien imiter."
Le script de Dominic Minghella n'est pas différent de la nouvelle version de Battlestar Galactica dans le sens qu'il prend une histoire établie-héros et méchants définis clairement- et trouble les marges avec des résultats
provocateurs. La relation entre Robin et l'autorité tyrannique du Shérif n'est pas toujours facile à définir et des épisodes de la seconde saison traitent de sujets contemporains comme la guerre chimique.
Lucy Griffiths concède que certains éléments de l'histoire "font un clin d'oeil à l'actualité" mais met en garde contre le fait d'en faire trop. "Il y a quelque toutes petites références à ce qu'on peut voir dans la presse, c'est vrai, mais il y a presque trop de lecture possible. C'est une bonne, drôle série au fond."
Dominic Minghella a créé une Marianne téméraire, indépendante mais son interprète n'irai pas jusqu'à dire qu'elle est l'exemple du féminisme médiéval. "Je suis gênée d'utiliser le mot féministe pour parler d'elle," dit l'actrice. "Elle est piégée à une époque et dans une période où elle ne peut pas faire ce qu'elle voudrait au sens contemporain."
Lucy Griffiths dit que le challenge était d'imaginer comment Marianne aurait réagi dans certaines situations.
"Elle sait qu'il n'y a pas beaucoup d'échappatoire pour elle. Elle peut faire son petit truc mais elle ne peut pas faire tout ce qu'elle veut. Marianne est une femme forte mais elle a aussi un côté plus doux, une feminité à elle, que j'ai plus trouvé dans la seconde saison et qu'elle use plus. Je n'aimerai pas l'étiqueter comme une Marianne post-féministe, bien que je pense qu'elle est un personnage fort et une femme forte."